INTERVIEW
► Martin Edenik: Bonjour, Bruno! Comment est née votre passion pour l’Art?
► Bruno Kowalski: Bonjour, Martin! Autodidacte, je suis né dans le Nord de la France. Issu d’un milieu ouvrier modeste, j’ai grandi au milieu des odeurs si particulières de la peinture à l’huile. Mon grand-père était mineur de fond et artiste-peintre (diplôme d’honneur au IIIe Salon du Mineur de Douai, en 1961). Mon père, édouard, était un peintre amateur de talent. Grâce à lui, j’ai gardé cette obstination et cette passion de la peinture. Même si je n’ai pas suivi le même chemin classique que mes aînés, j’ai toujours admiré et respecté leur travail artistique. Pour moi, le chemin était tout tracé [...].
► Martin Edenik: Vous démontrez, avec vos photogrammes, une technicité vraiment étonnante. Comment l’avez-vous acquise?
► Bruno Kowalski: Cette technicité, je la dois à ma carrière professionnelle dans les Arts graphiques, avec toute l’évolution technologique liée à ce métier. Utilisation des outils de banc de reproduction, films panchromatiques,
titreuse, jusqu’a l’arrivée des ordinateurs. Chromiste, j’ai toujours bidouillé, trituré et détouré les images que j’avais à l’écran. De cette période «numérique», j’ai gardé la passion et l’envie de créer d’autres images, de tester et d’explorer de nouvelles voies artistiques. Par ce biais, j’en suis arrivé à créer mes séries de photogrammes numériques, et autres productions digitales mêlant le dessin traditionnel et le numérique. En parallèle, je peins, en professionnel depuis 2009 (Je suis inscrit à la Maison des Artistes).
► Martin Edenik: Qu’exprimez-vous à travers votre peinture?
► Bruno Kowalski : Mon travail sur la peinture est avant tout le résultat de ce que je ressens en moi, une projection picturale de mes états d’âme [...]. Je suis fasciné, également, par l’Art primitif, la Symbolique, les signes, les rites. Cette façon brute et imparfaite de projeter son imaginaire sur les murs des grottes...
► Martin Edenik: Parmi vos propres signes, certains semblent récurrents. Quelle est leur signification?
► Bruno Kowalski : Les couleurs que j’affectionne sont le rouge, le noir, le jaune. Les formes utilisées sont «acérées» : rectangles, triangles, pointes... Une sorte de jeu de piste «tribal» et initiatique, influencé par les cultures ancestrales et primitives. Il ne faut pas voir en ces signes
une quelconque agressivité, mais plutôt un sens, une direction, une voie... une trace.
► Martin Edenik: Quels sont vos projets pour 2013?
► Bruno Kowalski : Expo au restaurant La Bulle, à Brest (29), jusqu’au 10 mars 2013; expo OT, au Faquet (56) du 20 avril au 11 mai 2013... Je suis
en recherche permanente de lieux d’expos et de partenaires pour reproduire sur tout support de qualité, mes photogrammes numériques et mes travaux numériques.
► Martin Edenik: Quels artistes vous ont influencé?
► Bruno Kowalski: TOUS!!! Ne serait-ce déjà que par les titres (en anglais) de mes œuvres, références à des films, titres de musique, œuvres litttéraires... Pour les artistes citons, en vrac: Jodorowski, Alfred Manessier, Wols,
Bertrand Lavier, Peter Halley...
► Martin Edenik: Quel sera votre mot de la fin?
► Bruno Kowalski: Il n’y a pas de fin.
