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‘‘Les unes et les autres’’ (210 x 140 cm).
‘‘Aux couleurs de V’’ (100 x 81 cm).
 ‘‘A l’envers aussi’’ (146 x114 cm).
‘‘Sans en avoir l’air’’ ... (116 x 89 cm).
INTERVIEW


► Martin Edenik: Bonjour, Carine! Lors d’un vernissage d’une exposition de vos œuvres à la Fondation Clément, en Martinique, vous avez déclaré que, au cours du processus de création, vous vous laissiez «entièrement guider par votre sensibilité». Vous est-il arrivé de commencer une journée de création en vous disant: «J’ai envie de faire cela, et de telle manière»? Et de vous y tenir?

► Carine Hayot: Bonjour Martin! Oui, il m’arrive de commencer une journée avec une envie de couleurs le plus souvent! De chaud, de froid, de douceur ou d’associations encore inconnues pour moi. Une nouvelle envie passe nécessairement par la couleur en priorité. Maintenant, il n’est pas du tout sûr que je m’y tiendrai et la toile se construit au fur et à mesure, mais bien d’autres composantes viennent s’y ajouter: contraste, équilibre, force, gestuelle, composition, énergie, vibrations, matières... Toutes ces composantes sont liées entre elles, et la modification de l’une d’elles entraîne un déséquilibre à compenser par d’autres modifications. Et donc, pour répondre à votre question, je me tiens rarement à mon envie de départ.

► Martin Edenik: Vous avez joliment écrit que vos «fleurs parlent des femmes, de leurs connivences, de leur douleur». Que diriez-vous de vos visages de clowns? Sont-ils des allégories? Et si oui,  de quoi?

► Carine Hayot : Mes visages de clowns, sont peut-être des autoportraits… Une dérision… En peinture, on vit dans l’incertitude et le doute , mais personne ne le voit et ne le sait, c’est difficile pour les autres de comprendre ce qui nous pousse à peindre inlassablement, alors qu’on n’est jamais satisfait de ce que l’on peint… On peut passer pour des masos:  «Si c’est si dur , pourquoi tu peins?»... On a comme un masque sur le visage , et on exprime ce que l’on a au fond de nous dans notre peinture!

► Martin Edenik: Vous êtes partie en Martinique dans les années 1980. Comme Gauguin dans les mers du Sud? Pour assouvir un rêve d’exotisme? Comment vous ont accueillie les artistes de l’île?

► Carine Hayot: Je suis partie dans les années 1980, pas du tout pour assouvir un rêve d’exotisme, mais par amour. Je me suis mariée avec quelqu’un originaire de la Martinique.

► Martin Edenik: J’allais vous demander si vous y aviez été bien accueillie... Une question inutile, peut-être?

► Carine Hayot: Oui et non... La Martinique est une petite île, avec des populations très variées et des artistes très variés. J’ai été très bien accueillie par certains et moins bien par d’autres… Mais ce serait peut-être partout pareil?

► Martin Edenik: Avez-vous vécu, en Martinique, des rencontres artistiques qui vous ont influencée? Lesquelles?

► Carine Hayot: J’ai fait de belles rencontres artistiques à la Martinique, qui se sont transformées en amitiés. Question influence sur mon travail? Il y a eu Catherine Théodose, qui m’a donné dans les années 1980, dans son atelier, ce goût pour la couleur! Jusqu’à aujourd’hui, ces «parles» restent dans ma mémoire, sur la manière de composer mes couleurs et de les faire chanter!

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Retrouver Carine Hayot dans son site officiel
Carine HAYOT

«Peindre est pour moi
un véritable corps à corps»

Des couleurs fastueuses. «Des fleurs qui nous parlent des femmes, de leurs connivences, de leur douleur», des visages de clowns, des buildings plantés dans des décors de Foire du Trône surréalistes, une joueuse de saxo perdue dans sa musique sur fond d’exotique mégapole, des paysages puissamment oniriques…  Les tableaux de Carine Hayot sont autant de fenêtres ouvertes sur de fascinants Ailleurs.

Interview : Martin Edenik (2014)
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L’Artiste. – Photo : D. R.
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  ‘‘Les citadines’’ (100 x 120 cm).



‘‘Mister B’’.
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► Martin Edenik: Il nous a semblé, en vous lisant, que la musique – le jazz – était importante pour vous. Vous arrive-t-il de peindre sur un fond de musique?

► Carine Hayot : Toujours, je peins toujours en musique! Je ressens les mêmes émotions en musique qu’en peinture! Et j’ai besoin d’exprimer en peinture les rythmes, les moments de calme, de silence, de crescendo, de répétition , et d’envolée que j’entends dans la musique. LA musique m’emporte autant que la peinture; elles sont comme deux couleurs complémentaires: l’une valorise l’autre!

► Martin Edenik: Y a-t-il des artistes que vous admirez particulièrement? Dont vous diriez-vous qu'ils vous ont influencée?

► Carine Hayot : Il y a beaucoup d’artistes que j’aime et qui m’ont certainement influencée! Nicholas de Stael, Poliakoff, Rothko, Bonnard, Matisse, Hartung... Pour n’en citer que quelques-uns. Et, de plus récents:  Carole Benzaken, Buren, Cindy Sherman , Fabienne Verdier.

► Martin Edenik: Quels sont vos projets pour 2012?

► Carine Hayot : Je présente une œuvre en concours au Festival du Touquet, début juillet. Je serai à Franchement Art, à la Citadelle de Villefranche-sur-Mer, du 7 au 10 septembre 2012. Et après, je cherche d’autres lieux d’exposition pour 2013 , galeries ou autres…

► Martin Edenik: Pour finir, y a-t-il une question qu’on ne vous pose jamais et à laquelle, pourtant, vous aimeriez répondre?

► Carine Hayot : Non. Je ne suis pas une personne qui aime beaucoup parler d’elle, et ne suis jamais très à l’aise dans les interviews. Merci de votre intérêt pour ma peinture...