david montoya
aka Wolfonic
David Montoya est né en 1968, dans le Vaucluse. Après des études scientifiques (biochimie) puis cinématographiques, il décide de tenter l’aventure parisienne: il vient tout juste d’achever son mémoire de fin de cursus, mémoire consacré à un autre David: Cronenberg. Après deux années de petits boulots et de galères, il est engagé par un laboratoire cinématographique réputé: Éclair. Parallèlement à ses activités professionnelles, il «dessine, griffonne, bidouille des images pour se faire plaisir». David ne se réclame d’aucune école, mais parle volontiers de ses influences. Rencontre avec un artiste profondément original.
INTERVIEW
► Martin Edenik: Bonjour, David ! Votre formation scientifique influe-t-elle sur votre créativité? Est-elle à l’origine d’une de vos thématiques récurrentes, la métamorphose?
► David Montoya: Je me suis posé la question longtemps; je crois que la métamorphose me fascine depuis la petite enfance, en fait! Possible que j’aie voulu entreprendre des études biochimiques pour cette raison et non l’inverse.
► Martin Edenik: Quels artistes admirez-vous? Y en a-t-il, parmi eux, qui ont pu influencer votre travail?
► David Montoya: Jérôme Bosch, Giger et David Cronenberg.
► Martin Edenik: Quel est le bilan des six années qui se sont écoulées depuis notre dernier entretien?
► David Montoya: Depuis que je suis dans le Sud de la France, j’ai eu l’occasion de faire quelques expositions de mes œuvres. Notamment à Istres, dans une chapelle (expo Utopia) en 2009 et à Sanary avec un collectif (l’Art Évolution) en 2012.
► Martin Edenik: Au cours de votre itinéraire artistique, y a-t-il eu des expériences que vous regrettez? D’autres ont-elles été stimulantes?
► David Montoya: Je n’ai aucun regret d’un point de vue artistique, que des expériences stimulantes. D’ailleurs, je ne fonctionne qu’à ça, la stimulation!
► Martin Edenik: Quelles techniques utilisez-vous pour réaliser vos œuvres? Vous arrive-t-il de vous servir de l’informatique?
► David Montoya: J’utilise en général un stylo bille ou un crayon à papier classique. Ce n’est que très récemment (depuis 2008) que j’ai découvert les Poscas avec lesquels je peins-dessine sur des planches. Je réalise aussi des images infographiques avec mes dessins ou mes photos (merci Photoshop!).
► Martin Edenik: On dirait que, jamais, vous ne vous séparez de votre calepin... Vous êtes susceptible de dessiner à tout moment, et en tout lieu?
► David Montoya: Oui, dès que je n’ai rien d’autre à faire... Dans un train, à la laverie ou dans une salle d’attente.
► Martin Edenik: Avez-vous des projets d’expos dans le proche futur?
► David Montoya: Une expo Photo et Infographie sur le thème des nuages, mais je cherche encore sous quel angle l’aborder! J’ai accumulé des tas de clichés: je joue avec pour l’instant!
► Martin Edenik: Avez-vous vos petits rituels de création? Une cafetière pleine, un fond musical, un certain niveau de solitude...
► David Montoya: Aucun rituel.
► Martin Edenik: Une question à laquelle vous auriez adoré répondre...
► David Montoya : «Y a-t-il une volonté de faire passer un message dans vos images?». Réponse: «Non! Mais avec le temps, je suis conscient que ces images que je crée quasi aléatoirement provoquent des réactions dans l’inconscient de ceux qui prennent le temps de les interpréter.».
► Martin Edenik: Deux choses que vous détestez? Et leurs contraires?
► David Montoya: La mauvaise foi et la cupidité. La sincérité et la générosité.
► Martin Edenik: Avez-vous un message pour Dieu? Et, si oui, lequel?
► David Montoya: Allez, avoue! Le Diable et Toi, Vous êtes la même personne?
► Martin Edenik: Quel sera votre mot de la fin?
► David Montoya: Arggggggglhhhh!!!!
– The End –