INTERVIEW
► Martin Edenik: Bonjour, Marzena! Avant vos débuts dans l’art pictural – qui remontent à 2008 –, vous travailliez dans la Mode. Une première carrière artistique, donc... Pouvez-vous nous parler de vos activités d’alors?
► Marzena: Effectivement, avant la peinture, j’ai travaillé en collaboration avec une créatrice de mode polonaise. Je me suis occupée aussi de la création d’accessoires.
► Martin Edenik: Comment êtes-vous «tombée» dans la peinture? Vous rappelez-vous votre toute première toile?
► Marzena: J’ai réellement commencé en peignant des motifs coordonnés sur du cuir avant de peindre sur des toiles. Suite à cela, mon entourage m’a encouragée à peindre sur toiles. Ma première toile s’appelle ‘‘La Nature’’. Réalisée en novembre 2008, elle était petite, car je manquais de courage pour remplir une toile plus grande.
Contre toute attente, cette toile a été vendue peu de temps après.
► Martin Edenik: Vous confiez, dans votre site officiel «que la découverte que vous pouviez exprimer vos émotions sur une toile a été pour vous une révélation». Vos premières toiles constituaient donc une sorte d’expérience?
► Marzena: En vendant ma première toile, j’étais à la fois heureuse et triste de m’en séparer, comme à chaque fois que j’en vends une. Je me suis rendue compte qu’il y avait un peu de moi dans chacune de mes toiles.
► Martin Edenik: Comment définissez-vous votre art? Revendiquez-vous une appartenance à un style, à un courant artistique? Quels artistes vous ont influencée?
► Marzena: Je suis complètement autodidacte, et j’ai donc suivi ma propre voie et expérimenté mes propres techniques. Je ne revendique aucune appartenance et je souhaite conserver toute ma liberté. Si mon style ressemble à quelque chose de connu, ce n’est pas volontaire. Néanmoins, j’aime beaucoup Warhol.
► Martin Edenik: Vous exprimez dans vos tableaux, dites-vous, «des émotions parfois extrêmes». C’est à cause de ces émotions que votre univers pictural est aussi sombre ? Quelles sont ces émotions ? Qu’est-ce qui les provoque ?
► Marzena : J’ai beaucoup de mal à expliquer d’où ça vient. Même si certaines de mes toiles sont très colorées, la plupart sont sombres sans que ce soit une volonté délibérée de ma part. Je me sens plus à l’aise dans les couleurs sombres.
► Martin Edenik: Diriez-vous que vos tableaux font passer un message?
► Marzena: Pas spécialement. Chacun y voit ce qu’il veut voir. Je souhaite surtout déclencher la réflexion et captiver l’attention. C’est pour cela qu’il y a beaucoup de détails cachés dans mes toiles.
► Martin Edenik: Pouvez-vous nous décrire votre technique?
► Marzena: Pour la peinture, j’utilise uniquement de l’acrylique. Pour la mise en œuvre: pinceaux, éponges, grilles métalliques, bombes de peinture, couteaux… Je trouve mes collages dans des magasines, des prospectus, d’anciens journaux et j’imprime des images trouvées sur Internet.
► Martin Edenik: Avez-vous besoin, pour créer, de conditions particulières? D’une sorte de rituel?
► Marzena: Pour créer, j’ai besoin d’être toute seule avec un peu de musique. La seule présence que j’accepte à mes côtés pendant que je peins, c’est celle de mes chats.
► Martin Edenik: Avez-vous des projets d’expos pour les deux prochaines années?
► Marzena: J’ai un projet d’exposition l’an prochain, à Orléans. Pour la suite, je profiterai des opportunités qui se présenteront.
► Martin Edenik: Trois choses que vous aimez, et trois choses que vous détestez?
► Marzena: J’aime les animaux, la mer et le silence. Je déteste la foule, toutes les sortes de traditions cruelles et la viande, etc.
► Martin Edenik: Quel sera votre mot de la fin?
► Marzena: Merci.
– The End –