Photo : Elvira Gomez Casas.
Photo : Danny Gibert.
Photo: Orlando Henriques.
Photo : D. R.
INTERVIEW


► Monica Swinn:  Bonjour, Nathalie. Vous êtes actrice et modèle. Lequel de ces deux métiers préférez-vous?

► Nathalie Le Gosles: Je suis modèle depuis l’âge de quatorze ans et j’ai fait mes débuts de comédienne il y a huit ans. Je préfère le métier de comédienne: c’est plus vivant, avec beaucoup de mouvement, une bonne ambiance. Travailler comme comédienne me permet d’apprendre chaque jour des choses. J’aime ça, apprendre des choses. Je suis, comme on dit en espagnol, «un culo inquieto». J’ai besoin de m’agiter...

► Monica Swinn: Vous avez travaillé avec de très grands photographes. Quelles sont les qualités que vous appréciez le plus chez un photographe?

► Nathalie Le Gosles: Il y a un grand photographe de mode catalan, Manuel Outu-muro, pour lequel j’ai posé, que j’apprécie particulièrement, car ce qu’il aime surtout chez moi, c’est mon regard. Il m’a dit qu’il aurait aimé savoir ce que je pensais pendant chacune de mes poses. Pour lui, c’est le regard qui dit tout. J’aime qu’un photographe soit patient, agréable, et que le travail avec lui donne de bons résultats.

► Monica Swinn: Quels sont les genres de photos pour lesquelles vous aimez le plus poser?

► Nathalie Le Gosles: Le nu élégant, avec un bon maquillage.

► Monica Swinn: Comment êtes-vous venue au cinéma?

► Nathalie Le Gosles: J’ai fait mes débuts grâce à Jordi Mollà, un grand acteur espanol qui s’apprêtait à réaliser un film. Il organisait un casting et m’a sélectionnée pour son ‘‘Cinemart’’.
Il m’a fait jouer une scène où je devais me caresser voluptueusement le nombril. Il a adoré ce que j’avais fait et il m’a dit que je devais devenir comédienne: il trouvait que j’avais quelque chose de spécial. Depuis, je n’ai pas arrêté de tourner. Je travaille comme comédienne sans avoir fait d’école d’art dramatique. Et depuis mes débuts, il y a deux metteurs en scène qui m’ont dit: «Non, non, n’y va pas, ne va pas dans
une école!». D’après eux, je perdrais mon charme...
 
► Monica Swinn: Vous interprétez le rôle de Lucy, dans ‘‘Dracula.09’’ d’Emilio Schargorodsky. Vous pouvez nous parler un peu de ce tournage?

► Nathalie Le Gosles: En fait, j’adore travailler avec Emilio. C’est un réalisateur très patient qui me laisse largement faire ce que je veux. Et pourtant, je n’arrête pas de lui faire des blagues. Du genre : «J’ai raté mon avion, je ne me sens pas bien»... Voyez-vous, moi je vis à Barcelone et j’aime bien le faire souffrir... Mais, lui, rien, il reste toujours positif. «Pas de problème, qu’il me dit, prends un autre vol, ou viens un autre jour, etc.». Et moi, je rigole: «Mais non! Je suis ici, à Malaga, tout juste derrière toi!»

► Monica Swinn: Aimez-vous le cinéma fantastique? Il y a-t-il un style de cinéma qui vous attire plus que les autres?

► Nathalie Le Gosles: Je suis ouverte à tous les genres de cinéma. Je suis une comédienne : j’aime jouer.

► Monica Swinn: Vous avez récemment tourné dans ‘‘Los Ultimas Dias’’, un film réalisé par Alex Pastor, et qui est actuellement en post-production. Pouvez-vous nous en dire un peu plus?

► Nathalie Le Gosles: Effectivement, j’ai participé à ce film, j’ai eu deux jours de tournage, deux fois neuf heures, mais, en fait, je n’avais pas un rôle important. Je suis arrivée là parce que je connaissais deux des acteurs du film, Jose Coronado, rencontré plus de six ans auparavant sur ‘‘Animales heridos’’, un film de Ventura Pons, ainsi que ‘‘Quim Gutierrez’’. Lui, j’avais fait sa connaissance pendant le tournage de ‘‘Cara Oculta’’, dans lequel je doublais la comédienne qui jouait la violoniste.

► Monica Swinn: Vous êtes née en France, mais comme vous vivez à Barcelone, vous travaillez principalement en Espagne...


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► Nathalie Le Gosles: Oui, je suis née à Bordeaux, ma mère est espagnole, de Malaga. Depuis toute petite, c’est là que j’ai passé mes vacances. A Bordeaux, ma mère tenait un restaurant, mais l’affaire a fini par battre de l’aile, et mes parents ont décidé d’aller vivre à Malaga. Moi, j’avais seize ans et une cousine qui était mannequin; j’aurais bien voulu faire comme elle. J’ai essayé et ça a marché. Bientôt, Malaga, ça m’a semblé petit. Alors, un jour, j’ai envoyé des photos à l’agence Elite Model Management de Barcelone. Le jour suivant, j’avais une réponse positive. J’avais dix-huit ans, pas d’argent; j’ai pris ma valise et je suis partie pour Barcelone. Ma mère était très fâchée, mais je lui ai dit: «J’ai dix-huit ans, tu ne peux pas me retenir». Une semaine plus tard, je travaillais avec les meilleurs photographes. L’agence m’avait inscrite à un concours de jeunes modèles. J’avais gagné le second prix, mais je travaillais plus que celle qui avait eu le premier : la chance, peut-être... Après, il y a eu Paris, Madrid, le Maroc, etc. Du Sud au Nord, je suis toujours avec mes valises. Puis, j’ai connu un Catalan, et me voilà, ici, à Barcelone, à côté de la montagne Montserrat.

► Monica Swinn: En dehors de l’Espagne, quels sont les réalisateurs avec lesquels vous rêveriez de travailler?

► Nathalie Le Gosles: Toutes les propositions sont les bienvenues, je n’ai pas de favoris. J’aime les défis.

► Monica Swinn: A part poser ou jouer la comédie, avez-vous des hobbies ou des passions?

► Nathalie Le Gosles: J’aime me promener, comme je vis à la campagne, je prends mon vélo mais, en fait, il ne me reste pas beaucoup de temps pour moi, j’ai beaucoup à faire dans ma maison, qui est très grande.

► Monica Swinn: Y a-t-il des choses que vous aimez particulièrement? Que vous détestez?

► Nathalie Le Gosles: J’aime mon travail, pouvoir en vivre, aider les gens, et, bien sûr, ma fille de trois ans...
Des choses que je déteste? L’hypocrisie, la faim dans le monde, et les gens négatifs.

► Monica Swinn: Quels sont vos projets pour 2013?

► Nathalie Le Gosles: En avril, j’ai un événement, la sortie du film du réalisateur Alejandro Ochoa, ‘‘Anesthesia’’, dans lequel je joue la femme du personnage interprété par Javier Alcina. Cela se passe en partie pendant la guerre d’Irak. On est tous les deux médecins, je suis enceinte de huit mois, et seule avec mon mari pour aider des survivants. Pendant l’accouchement, je meurs d’une balle perdue. C’est tout un drame, mais je suis impatiente de le voir.

► Monica Swinn: J’ai lu qu’on vous surnommait en Espagne la «Française andalouse». Pourquoi «andalouse» alors que vous vivez à Barcelone?

► Nathalie Le Gosles: Eh oui, c’est mon surnom! Française, je le suis, effectivement, mais quand je parle espagnol, j’ai un très fort accent andalou et personne ne croit que je suis française. Alors, à ceux-là qui ne me croient pas, je leur dis : «J’ai la beauté française et la grâce andalouse»... Comme vous le savez peut-être, les Andalous sont volontiers taquins.


SUITE DE L’INTERVIEW  ►►►
Nathalie le gosle
une fille en or


Elle a le glamour et l’élégance d’un top model. Normal: c’est son métier. En plus, elle est comédienne. Dans ‘‘Dracula.09’’, le film d’Emilio Schargorodsky, c’est elle qui joue le rôle de Lucy. Au cinéma, elle crève l’écran. Dans la vie, en revanche, elle ne fait pas de cinéma. Elle est comme elle est, et ce n’est pas rien. Car cette fille-là, voyez-vous, c'est une sacrée nature!

Interview : Monica Swinn
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