Nikola Tesla naît le 10 juillet 1856 à Smiljan, au sud de l’empire austro-hongrois (aujourd’hui la Croatie). Il est l’avant-dernier des cinq enfants de Milutin Tesla, un pope orthodoxe serbe, et de Georgina Đuka, née Mandić, d’origine kosovare, dont «Wikipedia» nous dit qu’elle était «douée pour la fabrication d’outils d’artisanat et, bien qu’analphabète, la mémorisation de poésie épique serbe».
Bobine Tesla (Questacon – National Science and Technology Center à Canberra, Australie).
Ci-contre, Nikola Tesla
dans son laboratoire.
Moteur à courant
alternatif triphasé (photo et
gif animé : D. R.)
Concurrent direct d’Edison,
l’ingénieur et entrepreneur
américain George Westinghouse s’intéresse au courant alternatif.
Hall del’électricité, New York (1891). Tesla démontre la fiabilité du courant polyphasé alternatif lors de l’expo-sition Westinghouse. A l’Exposition Universelle de 1900, à Paris, Westing- house présentera le dispositif Tesla.
nikola tesla
le génie oublié


Un inventeur incroyablement fécond dont les découvertes ne furent pas toujours comprises. Un polyglotte qui étudia le sanskrit, à l’instar d’Oppenheimer: s’intéressa-t-il à l’«akasha», ce  Cinquième élément de la Tradition indienne? Nikola Tesla, ce génie scientifique qui voulait offrir à l’humanité l’énergie inépuisable et gratuite de l’éther se fit voler la plupart de ses brevets par l’un de ses employeurs, l’Américain Thomas Edison...
by Martin Edenik
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Nikola Tesla - le génie oublié (1) par blackjames76
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Nikola Tesla manifeste très jeune une intelligence hors du commun. Il commence à inventer, en autodidacte, à l’âge de dix-sept ans. Doué d’une mémoire photo- graphique extraordinaire, il réalise ses premières machines sans passer par le moindre schéma. En 1875, il entre à dix-neuf ans à l’École Polytechnique de Graz (Autriche) et obtient de l’Administration des Confins militaires une bourse qui lui sera retirée au cours de sa deuxième année d’études. Ne disposant plus, pour vivre, que de la maigre pension que lui verse son père, il doit quitter l’École Polytechnique pendant le premier semestre 1878. En décembre, il s’installe à Marburg et travaille en tant qu’assistant ingénieur pendant près de deux années, avant de s’inscrire à l’Université Charles-de-Prague (en 1880), qu’il quittera au bout de six mois, à la mort de son père.

En 1881, il obtient un emploi d’ingénieur à l’Office central du télégraphe de l’État hongrois, où il travaille sous l’autorité de l’ingénieur Tivadar Puskás (inventeur du journal téléphoné), rencontre Nebojša Petrovic, un jeune ingénieur serbe, avec lequel il met au point un système de turbines capables de produire une puissance continue, puis devient chef ingénieur pour le premier système téléphonique de Hongrie. Il inventera, nous dit Wikipedia, «un amplificateur de téléphone qui pourrait bien être le premier haut-parleur». En 1882, il est à Paris, où il met au point le premier moteur à induction utilisant le courant alternatif et réalise des instruments utilisant des champs magnétiques: il obtiendra un brevet en 1888.

En 1884, l’Europe ne s’intéressant guère à ses travaux, Nikola Tesla part aux États-Unis à l’invitation de Thomas Edison, pour lequel il va travailler. Il a vingt-huit ans, des idées bien arrêtées et un zeste de narcissisme qui va rapidement l’opposer à Edison. L’objet de leur désaccord est le réseau électrique qui alimente New York. Basé sur le courant continu, il fonctionne très mal: souvent en panne, il connaît de fréquents arrêts et, même, des incendies. De surcroît, sa technologie exige que ce réseau dispose d’une centrale tous les 2 miles. Malgré ses nombreux inconvénients, Edison est un farouche partisan du courant continu. Tesla préfère le courant alternatif, plus stable. Les deux hommes sont aussi têtus et narcissiques l’un que l’autre: Tesla démissionne. Concurrent direct d’Edison, l’ingénieur et entrepreneur George Westinghouse s’intéresse au courant alternatif. «Il rêve d’approvisionner les États-Unis en électricité» (Wikipedia). En 1886, il engage Nikola Tesla en qualité de conseiller. Commence alors ce que la Presse américaine appellera la Guerre des Courants, une lutte qui oppose, à la fin des années 1880, le couple Westinghouse-Tesla à Edison. Tesla verra triompher ses idées: «En 1893, Westinghouse annonce que sa compagnie vient d’obtenir le contrat d’installation de toute l’infrastructure électrique des États-Unis, qui utiliseront exclusivement le courant alternatif». (Wikipedia).

Impossible d’énumérer dans le cadre de cet article la liste exhaustive de ses inventions: Nikola Tesla a déposé environ 700 brevets (dont beaucoup lui ont été volés par Edison). En 1891, il invente une lampe haute fréquence à pastille de carbone, moins gourmande en électricité que nos tubes fluorescents actuels et dont le principe préfigure celui de l’accélérateur à particules et du microscope électronique. En 1896, il se livre à des expériences de télécommande. Travaillant sur l’excitateur de Herz, il invente la bobine à laquelle il donnera son nom. Plus tard, il travaille sur d’énormes résonateurs à haute fréquence qui équiperont sa fameuse tour de télécommunication à Wardenclyffe. A la fin du XIX e siècle, il énonce sa théorie sur les armes à énergie dirigée: ce que la Presse nord-américaine baptisera le Rayon de la mort...

L’énergie libre

Lors d’une conférence à l’«American Institute of Electrical Enginneers» de New York, le 20 mai 1891, Nikola Tesla annonce : «Dans quelques générations, nos machines seront propulsées par cette énergie disponible à tout endroit de l’Univers […]. Dans l’espace, il y a une forme d’énergie. Est-elle statique ou cinétique? Si elle est statique, toutes nos recherches auront été vaines. Si elle est cinétique – et nous savons qu’elle l’est – ce n’est qu’une question de temps, et l’humanité aura mis en harmonie ses techniques énergétiques avec les grands rouages de la nature...».

La théorie de l’éther

Aristote appelait «éther» le Cinquième Élément (1), une substance supposée englober tous les corps extérieurs à l’atmosphère terrestre. On postulait, au Moyen Âge, que l’éther emplissait l’espace; qu’il était l’espace. Descartes, puis Newton s’y référèrent, l’intégrèrent dans leurs propres théories: réfutation de l’existence du vide pour le premier (mécanique des tourbillons d’éther) et réflexion postérieure à sa théorie de la gravité universelle pour le second (Scholium général du Livre III des Principia): «C’est par la force, et l’action de cet esprit que les particules des corps s’attirent mutuellement» (un éther mécanique, emplissant l’espace et justifiant la transmission de la force gravitationnelle). Nombreux sont les scientifiques qui tentent alors de prouver l’existence de l’éther. «Si l’éther existe, postule-t-on, il doit exister des vents d’éther dus à la rotation de la Terre» (2).

Des physiciens tentent alors une expérience restée célèbre: on envoie deux signaux, l’un dans le sens de rotation de la Terre, l’autre dans le sens contraire. On espère mesurer ainsi un écart entre les temps mis par ces signaux pour parcourir la même distance... Mais on ne releve aucune différence! L’expérience porte un coup sévère au concept d’éther; mais beaucoup de scientifiques – et pas des moindres – continuent de croire en lui. «L’espace présent entre les atomes n’est pas vide, mais rempli d’énergie, estime Nikola Tesla. Sa concentration est  extrêmement élevée, de l’ordre de 5000 kWh par centimètre cube». Cette conviction que «l’espace n’est pas vide entre les atomes», bien que très contestée de nos jours par une partie de l’establishment scientifique, a suscité des vocations dans le monde souvent non-conformiste des inventeurs (cf. le Web...).

Après un long (et étrange) oubli, scientifiques et journalistes, écrivains et cinéastes redécouvrent ce génie qui se fit déposséder de nombre de ses brevets. Son excentricité et son imagination en matière de développements technologiques lui valurent l’étiquette de «savant fou». Peu à peu ostracisé et oublié par ceux qui lui devaient tant, il mourut le 7 janvier 1943, à l’âge de quatre-vingt-six ans, dans une suite d’hôtel à New York (Source: Wikipedia).



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NOTES


(1) Il existe également dans la Tradition indienne, puis ésotérique, un Cinquième élément,parfois appelé «quintessence», ou «Akasha», qui signifie en sanskrit «éther» ou «esprit». Ce qui explique peut-être pourquoi Nikola Tesla a étudié le sanskrit, tout comme Openheimer... (Source: Wikipedia).

(2) http://www.onnouscachetout.com.
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